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jeudi 31 mai 2007

Eva Joly sur les Matins de FCul

Archives

mercredi 30 mai 2007

Les Aventures Extraordinaires D'un Billet De Banque

J'ai débuté ma carrière
Dans un hold-up audacieux.
Y avait de la cervelle par terre
Les flics étaient très nerveux ...

Continué dans un boxon,
Dans le slip d'une souris,
Puis passé dans le ceinturon
D'un marchand de paradis

Qui s'fit dézinguer plus tard
Mais ça c'est une autre histoire ...

C'était un tueur à gages
Qu'arrondissait ses fins de mois.
C'est pas qu'dans ce boulot là
On soit souvent au chômage !

Surtout qu'par les temps qui courent,
La Liberté et l'Amour
Travaillent pour la République,
Comité d'Action Civique

Je me suis multiplié
Chez un type assez bizarre
Qui travaillait tard le soir
A la plume et au pochoir

Voyagé dans des mallettes
Dans des fourgons, des tablettes
Dans des jeans ou de la soie
En Jaguar et en Matra

J'suis même passé dans vos poches
Grippé par vos doigts crochus
Crochus
J'étais même au PSU

Au Parti et à Minute
Avant de faire la culbute
Dans les poches de Lavilliers ouais ....
Mais ça n'a pas duré.

J'ai dormi chez des prélats
Entre deux doigts d'arnica
Trois bon mots, une caresse
Au vicaire et sur les fesses

Je suis le pouvoir d'achat
Je suis celui qui décomplexe
Je suis le dernier réflexe

Qu'on est pas près d'oublier
Essayez de m'supprimer
Dans un coin, sur la planète
Y en a qui feraient une drôle de tête

Y en a même qui en sont mort
Allende, dans le décor !

Je suis passé sous les tables
J'ai glissé sur des tapis
Puis dans des poches confortables
J'ai pris un peu de répit

Dans les mains d'un mercenaire
Puis dans la révolution
J'ai participé mon frère
A des tas de combinaisons

Si tu savais ce que je sais
Dans quelles mains je suis passé
Tu t'en ferais pas beaucoup
Pour ta petite éternité

J'ai voulu me racheter
Mais voilà, j'étais trop cher
Depuis que les financiers
Mettent mes vertus aux enchères

Depuis que les poètes maudits
Comptent leurs économies

Je suis une pute aux nerfs d'acier
Je sais tout mais je dirais rien
C'est peut-être préférable
Pour l'idéal républicain

J'aimerai crever tu sais
J'aimerai qu'on m'foute la paix.

Bernard Lavilliers

Ecoute

dimanche 20 mai 2007

Esclaves au paradis

Une exposition, jusqu'au 15 juin 2007, sur une réalité que nous ne voulons pas voir, et pourtant plus que tri centenaire.

esclaves-au-paradis-Celine-Anaya-Gautier-2007

mardi 8 mai 2007

Sale Des fêtes

(#royal au Bar)

Paloma

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dimanche 6 mai 2007

267049

Soit 0,6% des 44508224 électeurs appelés à voter, ce jour. Si tous les bulletins étaient exprimés. Les abstentionistes sont déjà comptabilisés, voire compatibilisés.

Au regard du million de voix qui seront dans les entrailles de machines pas en papier (vous les avez vos papiers ?), c'est cacahouètes (peanuts, loi Toubon). Mais Ségolène 1ère pourrait s'imposer et nous entrerions dans le Ségoland. Voie nouvelle vers la démocratie, la liberté, et l'alternative.

Certes, c'est une voie étroite, et fondamentale : à quoi servent nos neurones en dehors du fait de consommer ? Selon les principes utilitaristes, l'homo economicus est doué de rationalité. Et plus prosaïquement d'un ego, et de l'égoïsme qui va avec. C'est basique mais ça marche. Même plus tôt bien partout ailleurs.

La France est elle en dehors du monde ? Oui de plus en plus. A l'échelle de sa balance commerciale, de son déficit, dont l'analyse relève de moult interprétations. A l'aune de ses engagements sur des théatres extérieurs (non, c'est pas de la culture, mais les revolvers y sont) ? Afghanistan, Afrique (dont le courrier est sous le sceau de la Constitution), Asie centrale ? Où sommes-nous donc ?

Depuis, 1789, nous sommes devenus citoyens. Et en avons fait profiter beaucoup d'autres depuis sur la planète, et même des femmes, en France en 1944 ! Alors une femme présidente en 2007 ?

Faire autre chose de nos neurones. La pensée de Mai 68 revue et corrigée par la papicratie révolutionnaire sur velours rouge, et bleu depuis que d'aucun se sont ralliés à sa critique pour invoquer la responsabilité de tous nos maux, et parfaire ainsi l'objectif de la fin de la culpabilité.

Car en aucun cas, nous ne serions être redevable à l'Histoire. Debord, Deleuze, Foucault, Guetary Guattary (pas lu !). Sans gène, y a pas de plaisir.

Des neurones pour le nucléaire, pour la molécule qui sauve, mais contre de la monnaie, ou du temps, puisque "time is money" (combien d'années votre crédit ?). Mais lorsque j'étais encore enfant, en mai 68, et puis dans les années qui ont suivi on m'a parlé de progrès. Le terre peut supporter des milliards d'êtres humains, les nourrir, les soigner, les éduquer, les faire vivre humainement.

Aujourd'hui, je peux poster sur ce site, et aller voter, avec mes neurones (c'est bobo). Mais demain ? Au pays des propiétaires nucléarisés, je serais dans ce que nous dénoncions voilà presque trente ans comme les prémices d'une société policière ? Ne serait-ce que pour garder jalousement les déchets !

Dimanche, il n'est pas sept heure, et la sirène retentit comme une propagande... Debout Citoyen

samedi 5 mai 2007

Titres de la presse du Lundi 7

Ségolène 1ère

ou

5 ans Ferme !

IHT (International Herald Tribune)

Affiches electorales

Nature

Reflexion sur nos pratiques :préservation des habitats et des circulations, vigilance pour l'introduction d'espèces non indigènes, éloge des adventices, substitution de pesticides.

Fête de la Nature (aux pattes).

vendredi 4 mai 2007

Le nucléaire est une énergie propre.

Propriété, croissance, conso. Le nucléaire est une énergie propre.
Profit, accumulation, pouvoir.
Infatuation, individualisme, égoïsme.

Discrimination, intégration, rejets
Associations, mutualisme, assurance
Le pouvoir à tout prix.

Connais-toi, toi même.
Les âges de la vie
Géne et rations réac, neocon.

Les Valeurs
Du lotissement transformé
en Asile à ciel ouvert
Retranchée derrière

les limites. La France des propriétaires!
où régne l'Indivision
l'Orage gronde. Le Climat change.

Dans certains endroits déserts
frappés d'Oubli et de dépendances
les Fântômes trépassent.

jeudi 3 mai 2007

Marges 3 : La halte femme

# La halte femme est un centre d’accueil de jour où les femmes peuvent venir se doucher, déjeuner, laver leurs vêtements, se reposer, se maquiller. Bien souvent, elles ne laissent rien paraître mais vivent dans la rue depuis des mois.
Un reportage de Stéphanie Thomas
Réalisation : Anne Depelchin

Le Loup et le Renard

Livre XII - Fable 9

D'où vient que personne en la vie
N'est satisfait de son état?
Tel voudrait bien être soldat
A qui le soldat porte envie.

Certain renard voulut, dit-on,
Se faire loup. Hé! qui peut dire
Que pour le métier de mouton
Jamais aucun loup ne soupire?

Ce qui m'étonne est qu'à huit ans
Un prince en fable ait mis la chose,
Pendant que sous mes cheveux blancs
Je fabrique à force de temps
Des vers moins sensés que sa prose.

Les traits dans sa fable semés
Ne sont en l'ouvrage du poète
Ni tous ni si bien exprimés.
Sa louange en est plus complète.

De la chanter sur la musette
C'est mon talent, mais je m'attends
Que mon héros, dans peu de temps,
Me fera prendre la trompette.

Je ne suis pas un grand prophète ;
Cependant je lis dans les cieux
Que bientôt ses faits glorieux
Demanderont plusieurs Homères ;
Et ce temps-ci n'en produit guères.
Laissant à part tous ces mystères,
Essayons de conter la fable avec succès.

Le renard dit au loup: « Notre cher, pour tous mets
J'ai souvent un vieux coq, ou de maigres poulets
C'est une viande qui me lasse.
Tu fais meilleure chère avec moins de hasard
J'approche des maisons; tu te tiens à l'écart.
Apprends-moi ton métier, camarade, de grâce ;
Rends-moi le premier de ma race
Qui fournisse son croc de quelque mouton gras
Tu ne me mettras point au nombre des ingrats.
- Je le veux, dit le loup ; il m'est mort un mien frère
Allons prendre sa peau, tu t'en revêtiras.»
Il vint, et le loup dit « Voici comme il faut faire,
Si tu veux écarter les mâtins du troupeau.»
Le renard, ayant mis la peau,
Répétait les leçons que lui donnait son maître.
D'abord il s'y prit mal, puis un peu mieux, puis bien ;
Puis enfin il n'y manqua rien.
A peine il fut instruit autant qu'il pouvait l'être,
Qu'un troupeau s'approcha. Le nouveau loup y court,
Et répand la terreur dans les lieux d'alentour.
Tel, vêtu des armes d'Achille,
Patrocle mit l'alarme au camp et dans la ville
Mères, brus et vieillards, au temple couraient tous.
L'ost au peuple bêlant crut voir cinquante loups
Chien, berger et troupeau, tout fuit vers le village,
Et laisse seulement une brebis pour gage.
Le larron s'en saisit. A quelque pas de là,
Il entendit chanter un coq du voisinage.
Le disciple aussitôt droit au coq s'en alla,
Jetant bas sa robe de classe,
Oubliant les brebis, les leçons, le régent,
Et courant d'un pas diligent.

Que sert-il qu'on se contrefasse?
Prétendre ainsi changer est une illusion
L'on reprend sa première trace
A la première occasion.

De votre esprit, que nul autre n'égale,
Prince, ma muse tient tout entier ce projet
Vous m'avez donné le sujet,
Le dialogue et la morale.

Jean de La Fontaine