(#la traite)

International Slavery Museum

Dans la nuit du 22 au 23 août 1791 éclate une violente insurrection à Saint-Domingue, colonie française des Antilles de 600.000 habitants, dont 500.000 esclaves noirs. Le nom du meneur, Georges Biassou, n'a pas eu les honneurs de la postérité, contrairement à celui d'un de ses lieutenants, un cocher de quarante-huit ans, fils d'esclaves venus du Dahomey et affranchi depuis une douzaine d'années au moment de l'événement. Par sa bravoure au combat, celui qu'on avait pris l'habitude d'appeler Fatras Baton, à cause de sa saisissante laideur, conquiert un nouveau surnom, celui de Louverture, parce qu'il perce toutes les lignes ennemies. C'est cet épisode que l'Unesco honore tous les ans depuis 1998, en faisant du 23 août la Journée internationale du souvenir de la traite négriére et de son abolition. Lui-même propriétaire d'une petite exploitation et d'une vingtaine d'esclaves, François-Dominique Toussaint prendra rapidement la tête de cette guerre de libération et de la lutte pour l'abolition, décrétée le 4 février 1794 par la Convention. L'année précédente, le vaillant général avait rédigé une célèbre proclamation : « Déracinez avec moi l'arbre de l'esclavage.» Il est mort diabétique et aveugle en 1803, emprisonné au fort de Joux, dans le Doubs, où l'avait « déraciné » Bonaparte. (les échos)

Portail de l'unesco , Le musée international de l'esclavage à Liverpool. Et à Nantes, rien ?