ça ne vous rappelle rien ?

Personellement, cela m'interpelle au niveau du vécu ! Tant de détours, et de circonvolutions pour arriver à ces étonnantes réactions. Faisons comme si, faisons semblant. Je vous pique tout, et même pas merci. Ce que c'est agaçant d'être en avance et de ne jamais rien voir venir en retour, sinon les succès et les mérites des autres qui s'approprient vos idées, mais sans les intentions, de toute façon, et c'est d'expérience que je vous parle, l'idée sans son auteur se dénature. Vous pouvez alors considérer le résultat comme un succédané.

Je vais m'épancher, histoire d'occuper les doigts qui ont fini par lâcher leur cigarette, et que la tête qui aspirait la fumée, et qui n'en peut plus de tousser, se trouve en de meilleures dispositions pour analyser et comprendre comment agir face à la frustration sans recourir à un subterfuge palliatif.

Par où commencer ? Je suis un poète, qui n'a jamais rien écrit. Un cinéaste qui n'a jamais rien tourné. Un peintre qui n'a jamais rien peint. Bref un artiste qui n'a jamais rien produit. Juste le concept d'artiste, vous voyez ? Et cela déjà depuis longtemps. Mais aujourd'hui, justement parce que cela fait déjà longtemps, et bien je l'ouvre dans ce monde de l'indifférenc(ié)e, du rond de jambes, de l'hypocrisie, du mensonge, de la trahison, et de l'abandon.

Qu'est-ce à dire, que d'être plagié, jamais reconnu comme le principal instigateur de ce que je produis, et que d'autres, souvent des années plus tard s'approprient sans vergogne, le revendiquent et en tirent situation et profit

Qu'est ce à dire, le monsieur il est parano, là dis-donc ! Comment cela se faisse -t- il possible ? (murmures dans les parterres de l'auditoire, qui s'est transformé en visutoire, puisqu'il n'y a rien à entendre, mais juste que ce billet pourrait avoir de l'audience). Je ne parle pas d'actions auprès de la justice dont nous avons maintes fois souligné les mérites. Non, la simple envie présente et latente d'exprimer ma sympathie pour tout ces projets qui ont trouvé leur prolongement sans ma petite personne, trop souvent infatuée par son propre ego (amen !).

Dép Art Images - 1998

Dép Art Images, 1998