Mon poulailler est un no man's land, une terre qui n'appartient plus à personne, un espace sans cible.

Pour s'y réchauffer, nul besoin de bois, la forêt y disparaît doucement et sûrement. C'est devenu une préoccupation internationale, voire humaine. Climat, biodiversité, produits chimiques, eau potable, niveau de la mer et érosion des côtes, quand ce n'est pas un tsunami, un tremblement de terre, la désertification, l'ozone, l'énergie, le sport, le business qui y font leur ménage.
Une poule, qui ne voyage pas, craignait le voisinage de congénères migrants, et n'hésitait pas à s'enfouir la tête sous son aile, à défaut de pouvoir se mettre la tête dans le sable.

Rien n'y faisait, c'est à croire que nous n'avions qu'à attendre l'hiver, devant nos écrans et compter sur la richesse des mots et des vocalises quand plus rien ne fonctionnait.