Un site internet tchétchène controversé rouvre en Finlande et en Suède 15/11 12:47

Un site internet indépendantiste tchétchène qui avait été utilisé par un chef radical pour revendiquer la prise d'otages de l'école de Beslan, a rouvert en Finlande, où il avait été fermé, et en Suède, a-t-on appris auprès d'un serveur l'ayant hébergé.

Le site "kavkazcenter.com" avait été fermé en octobre à la suite de pressions du gouvernement finlandais et de la police de sécurité, bien qu'il n'ait pas enfreint la loi du pays.

Lundi, le serveur finlandais qui héberge le site a indiqué à l'AFP qu'il l'avait relancé au cours du week-end puisque les réclamations pour qu'il reste fermé n'avaient pas de fondement légal.

"C'est une question de liberté d'expression. Il n'y a pas de raison de l'interdire de publication", a déclaré Mikael Storsjoe, un entrepreneur finlandais.

En septembre, le chef radical tchétchène Chamil Bassaïev avait revendiqué la prise d'otages de l'école de Beslan en Ossétie du Nord (Caucase russe) dans une lettre postée au site indépendantiste qui, à l'époque, opérait à partir d'un serveur basé à Vilnius. Moscou avait réclamé la fermeture du site et les autorités lituaniennes avaient accédé à cette demande.

Le mois dernier, l'entrepreneur finlandais avait accepté d'héberger le site après avoir effectué des vérifications juridiques. Mais les autorités finlandaises avaient insisté pour qu'il le ferme, faisant valoir qu'il était de nature à envenimer les relations avec Moscou.

Le serveur suédois Port 80, qui a lancé le site la semaine dernière depuis la Suède, a fait savoir qu'il résisterait à d'éventuelles pressions.

"Nous n'imposons pas de contraintes politiques sur le contenu des sites qui louent un espace avec nous", a déclaré lundi le dirigeant de la compagnie Jean Hamberg au journal de référence suédois Dagens Nyheter.

Au moins 344 personnes, sans compter les ravisseurs, dont 331 civils, ont trouvé la mort dans la prise d'otages de Beslan, selon le dernier bilan officiel russe. 31 ravisseurs ont été tués et un seul capturé.

© AFP.

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