La Slovaquie met sur l'internet des listes sur la police secrète communiste 16/11 14:52

La Slovaquie a commencé mardi à mettre sur l'internet une liste des agents slovaques de l'ex-police secrète communiste StB (Statna Bezpecnost) et des dossiers qu'elle détenait, a déclaré mardi Jan Langos, chef de l'Institut de la mémoire nationale (UPN), qui archive les dossiers de la Stb.

Cette décision intervient à la veille du 15e anniversaire du début de la "Révolution de velours" qui a mis à bas en six semaines le régime communiste tchécoslovaque.

En mars 2003, la République tchèque, qui s'est séparée à l'amiable de la Slovaquie en 1993, a été la première dans l'ex-Europe communiste à mettre en ligne les noms des agents de l'ancienne police secrète, qui espionnait tous les faits et gestes des personnes suspectes d'opposition au régime.

"Nous publions aujourd'hui une première partie de l'index des dossiers de la police secrète", a dit Jan Langos, au cours d'une conférence de presse.

Le site internet (Ústav pamäti národa) publie une liste de 20.000 dossiers concernant la Slovaquie orientale et compilés à Kosice (Est) par la StB entre la fin des années 1940 et la fin 1989.

Les Slovaques peuvent ainsi désormais facilement découvrir s'ils figuraient parmi les personnes contrôlées ou poursuivies par la police secrète communiste. Ils peuvent également vérifier si tel ou tel était ou non un agent ou un informateur de la StB.

Mais pour consulter l'intégralité du dossier, les Slovaques devront toujours se rendre à l'Institut de mémoire nationale à Bratislava. Les archives de la StB sont ouvertes au public depuis le 28 avril 2003 à condition de faire une demande écrite préalable.

D'ici cinq à six mois, une liste d'au moins 40.000 dossiers supplémentaires rassemblés par la Stb en Slovaquie centrale et occidentale sera mise en ligne, a précisé le chef de l'Institut.

"Mais nous voulons aller encore plus loin. Nous voulons publier également une description des opérations (de surveillance)", a-t-il souligné.

© AFP.

En attendant les versions occidentales de ces monuments de la guerre froide, qui pouvaient parfois vous faire découvrir votre propre femme ou mari comme agent de la dite police secrète (en RDA, notamment, Stasi, à tes souhaits).